Les partis d’opposition disent que le premier ministre François Legault a un horrible bilan environnemental.

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Le gouvernement de la Coalition Avenir Québec a refusé mardi de créer un forum de représentants de tous les partis pour l’environnement.
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La décision intervient une semaine après qu’une table ronde interpartisane a eu lieu pour la première fois, comprenant à la fois des scientifiques et des politiciens. Le groupe est né d’une initiative de Sylvian Gaudreault, député du Parti québécois de Jonquière, qui souhaitait depuis longtemps un forum commun pour les élus préoccupés par la crise climatique.
Mardi, Gaudreault a déposé une motion proposant la formation d’un cercle parlementaire sur le climat dans la 43e législature, après les élections d’octobre.
Le chef parlementaire de la CAQ, Simon Jolin-Barrette, a refusé que la motion soit débattue.
Gaudreault a toutefois indiqué qu’il s’était assuré au préalable d’avoir l’appui du ministre de l’Environnement Benoit Charette et que la motion était appuyée par le Parti libéral, Québec solidaire et les députés indépendants.
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« Je ne comprends pas cela », a déclaré Gaudreault à La Presse Canadienne. “Je voulais au moins faire avancer l’affaire.”
Une trentaine d’élus de tous les partis, dont la CAQ, ont participé à la rencontre la semaine dernière. Gaudreault espérait voir naître un « caucus climat » à l’Assemblée nationale suite à l’expérience et à l’adoption d’une motion au même effet.
“Ce que nous avons fait avec les trois scientifiques la semaine dernière a été un succès”, a-t-il déclaré. “J’espère qu’il inspirera en tout cas ceux qui étaient là, qui continueront comme députés à la prochaine législature.”
Mardi également, Gabriel Nadeau-Dubois de Québec solidaire a accusé le premier ministre François Legault de ne rien connaître à l’environnement après avoir refusé de participer à un débat des chefs sur la crise climatique pendant la campagne électorale.
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La veille, les libéraux, Québec solidaire et le Parti québécois avaient accepté avec empressement l’invitation du collectif Vire au vert de tenir un tel débat.
Selon Nadeau-Dubois, Legault a un horrible bilan environnemental.
« François Legault n’est pas capable de parler d’environnement plus de cinq minutes », a-t-il dit. « Il n’est pas au courant, ça ne l’intéresse pas et c’est pourquoi il refuse d’en parler. … Il a échoué tout du long, et s’il refuse d’en discuter, c’est parce qu’il a peur de défendre son échec.
Legault a par la suite défendu sa décision en disant qu’il allait déjà débattre avec d’autres chefs lors des traditionnels débats à Radio-Canada et à TVA, qui couvrent de multiples sujets.
“C’est important, deux débats”, a-t-il dit. « (Nadeau-Dubois) pourra poser toutes les questions, on pourra débattre. Le reste du temps, qu’allons-nous faire ? Nous serons sur le terrain. »
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Legault a également profité de l’occasion pour vanter son bilan. Il s’est dit fier du prolongement de la ligne bleue du métro à Montréal, de l’entente entre Hydro-Québec et New York et de l’achat d’autobus électriques.
“Nous sommes en train de construire le secteur des batteries”, a-t-il ajouté. « Québec solidaire est contre ça, même si ça respecte les normes européennes. (…) Québec solidaire est un parti irréaliste.
La chef libérale Dominique Anglade a également déploré le refus de Legault de participer à un débat de fond sur la crise climatique.
“Il a peur de débattre de son bilan environnemental parce qu’il n’en a pas”, a-t-elle déclaré. “Surtout, il n’a aucune vision vis-à-vis de l’environnement, aucune vision vis-à-vis de la crise climatique. Il n’a rien proposé. »
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